Agité, Rani pouvait sans mal dire qu'il l'était. Plus la troupe se rapprochait de Bourg Fuguen, plus il semblait danser sur son cheval. C'étaient d'ailleurs deux de ces derniers qui les amenaient dans cette ville. L'un avait été blessé par un animal sauvage et peinait à se mouvoir correctement et l'autre… L'autre était déjà mort de vieillesse depuis deux bonnes semaines.
Le chef de la troupe grommelait dans sa barbe inexistante qu'ils devaient acheter de la qualité, quitte à y mettre le prix et cette litanie durait depuis que leur second cheval "défectueux" s'était fait attaqué. Tout le monde avait les nerfs à rude épreuve, chacun pour une bonne raison.
Le jeune barde aurait préféré s'éclipser sous sa forme animale mais il préférait rester non loin de leur caravane au cas où il faille la défendre. Il n'était pas le seul épéiste, aussi ne ferait-il pas grande différence s'il était absent mais tout de même : il se sentirait coupable s'il arrivait quelque chose à sa famille.
À peine deux heures plus tard, alors que le soleil froid de la saison des neiges brillait haut dans le ciel, la caravane s'arrêta au porte de la ville militaire. Mirza, leur joyeux chef, présenta les documents nécessaires concernant leur état et quelques membres de la troupe purent entrer dans la ville, les autres restant à l'extérieur pour garder les chariots et les enfants. Rani faisait parti du premier groupe et se retrouva en charge d'acheter les chevaux, pendant que les autres faisaient un nouveau stock de vivres.
La troupe avait l'habitude de traiter avec les éleveurs de chevaux de cette ville et Rani connaissait bien le coin, pour y être resté quelques temps, il n'eut donc aucun mal à trouver son chemin jusqu'au lieu voulu. Il pénétra dans l'enceinte de l'élevage et héla la première personne qu'il croisa. Une jeune demoiselle.
｢Bonjour, je viens pour acheter un cheval. ｣
Le blondinet fixa son vis-à-vis sans ciller, malgré la stupidité de sa salutation. Evidemment qu'il venait acheter des chevaux ici, et non de la cire pour fabriquer des bougies. Mais il sentit de suite qu'il avait oublié quelque chose, qu'il se hâta d'ajouter.
｢Et aussi demander si vous pouvez en soigner un blessé. ｣
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Ven 30 Déc - 19:10
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à dada sur mon bidet
ft. Rani
Pour Epona, la plupart des jours se ressemblaient. Et ils ne cessaient de défiler. Parfois avec plus d'entrain que d'autres qui s'allongeaient indéfiniment. La simplicité était ce qui faisait la beauté de cette vie qu'elle menait. Et l'amour qu'elle portait à ses animaux ne cessait d'égayer ces jours froids. L'élevage étaient plutôt calme en ces temps. La plupart des voyageurs étaient passés avant l'arrivée du froid, pour se munir des compagnons les plus solides.
Ces voyageurs là entreprenaient généralement de longs périples. Et aux yeux fascinés d'Epona, c'étaient eux qui avaient aussi les récits les plus intéressants. Elle savait aussi qu'une la saison des neiges arrivée, il n'y avait généralement plus beaucoup de passage. Souvent, il s'agissait de voyageurs mal en point dont le destrier avait rendu l'âme en route.
Aujourd'hui était un jour plutôt calme. La neige tombait à intervalle régulier, et il fallait au père d'Epona déblayer la neige pour ne pas se faire recouvrir. Et surtout, il fallait que l'accès à la ville demeure s'ils ne voulaient pas perdre leurs derniers clients, ou se retrouver isolé ce qui ne pouvait rien apporter de bon.
Elle fut presque surprise lorsqu'elle entendit quelqu'un l'appeler alors qu'elle quittait la réserve. Un client, évidemment. Elle s'en rapprocha donc d'un pas rapide, prête à écouter sa demande. Elle avait l'habitude de ce genre de salutation suante d'évidence. Elle en riait plus qu'autre chose.
« Bonjour, voilà qui tombe bien puisque c'est justement ce que nous vendons. » sourit-elle.
Elle attendit quelques instants une éventuelle réponse ou précision. Peut-être savait-il déjà quel genre d'animal il lui fallait. Et puis, il avait l'air préoccuper, alors elle préférait autant ne pas le brusquer. Elle avait remarqué l'épée qu'il portait, et bien que ce fut le cas pour la plupart des clients, la prudence restait de mise. Il évoqua un cheval blessé qui requérait une attention particulière. Probablement coûteuse, mais il devait s'en douter.
« Est-ce qu'il vient de chez nous ? » Aussi tôt énoncée, la question lui parût plutôt rude, alors elle se ravisa. « Nous nous en occuperons quoi qu'il en soit, c'est plus de la curiosité qu'autre chose. » Elle marqua une pause, s'apprêtant à entrer dans le vif. « Savez-vous de quoi il souffre ? De plus, il faut qu vous sachiez que nous vous demanderons quand même quelque chose en échange. »
ϟ NANA
Rani Thistleheart
La chanson de l'année
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Race : Homme-bête (loup)
Localisation : Actuellement à Nui
Profession : Barde itinérant
Sam 31 Déc - 18:36
Rani Thistleheart
Le cheval c'est trop génial
Rani & Epona
Rani tenta de cacher sa moue vexée en resserrant les pans de son manteau sur ses flancs, lorsque la jeune femme lui répondit. Après tout elle avait raison, il le savait : son entrée en matière, elle devait l'entendre à longueur de temps dès qu'un client passait la porte de l'élevage. Il ne répondit absolument rien, étant homme de peu de mots et la laissa continuer jusqu'à se souvenir du cheval blessé qu'il mentionna alors.
Plutôt que parler à des kilomètres de son vis-à-vis, le barde se rapprocha doucement tout en l'écoutant. Il s'apprêtait à répondre à sa question lorsque la demoiselle le coupa net, le laissant la bouche ouverte, qu'il referma bien vite.
｢ En effet, ils viennent d'ici. réussit-il à placer avant qu'elle ne se remette à parler. ｣
Sans besoin de réfléchir plus, Rani répondit aussitôt que la jeune femme eut posé sa question. Le temps pressait trop, ils avaient besoin de chevaux frais et soignés aussi tôt que possible pour pouvoir atteindre Væli avant que la neige ne les bloque vraiment trop.
｢ Notre cheval a été blessé par une bête sauvage, dans le Rhivarion. Quant au prix à payer, peu importe, le chef est prêt à mettre ce qu'il faut, comme toujours, ajouta-t-il en tapotant la petite besace de cuir qui gonflait sa poche de manteau. ｣
Mirza n'avait jamais vraiment regardé à la dépense quand il s'agissait du bien-être de sa troupe, humains comme animaux et parfois, Rani le soupçonnait de pratiquer une quelconque activité à côté de son rôle de chef saltimbanque.
｢ Est-ce que vous pourriez venir voir le cheval blessé, après avoir terminé notre transaction ? ｣
Le barde fit un geste du menton dans la direction supposée de la caravane puis commença à examiner les chevaux d'un oeil peu expert : il préférait les épées aux montures, aussi Mirza avait-il été obligé de lui donner des directives précises, notées sur un papier au cas où la mémoire du blondinet lui ferait défaut, afin qu'il puisse choisir la meilleure monture possible.
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Ven 27 Jan - 20:48
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à dada sur mon bidet
ft. Rani
Le blond en face d’elle tiqua. Et tout de suite, elle se maudit d’avoir répondu de la sorte. D’avoir fait cette blague, qui finalement n’aura fait rire qu’elle. Les chevaux venant de l’élevage, Epona savait qu’elle n’aurait pas à faire face à une réaction étrange. Et, elle connaissait les antécédents des animaux blessés. Même si, pour le coup le soucis se serait surtout posé au niveau de l’argent. Les soins étaient loin de ne rien coûter, et par le mauvais temps qui arrivait, ils ne pouvaient pas savoir ce qui arriverait. Elle acquiesça alors silencieusement, ne voyant pas l’utilité de dire quelque chose. Epona comprit vite que le temps pressait. Sans doute car les voyageurs devaient espérer ne pas avoir à affronter la neige.
« On va s’en tout de suite, ensuite on ira voir ce cheval blessé. Si vous voulez bien me suivre. »
Elle n’attendit pas vraiment de réponse, et partit en avant. Elle avança droit vers les écuries à deux pas de là où elle avait rencontré le client. Elle eut un peu de mal à ouvrir le large battant de bois qui était là comme porte. Le froid n’aidant en rien. Elle attendit que le client la rejoigne pour reprendre la parole.
« J’imagine que vous partez pour un long voyage. » dit-elle sur le ton de l’affirmation. Elle sembla réfléchir quelques instant tandis qu’elle balayait les animaux de son regard expert. « Les plus jeunes seront, je pense, trop fougueux pour sortir en cette période de l’année. Alors, je pense qu’il faudra plutôt rester sur ceux qui sont de ce côté-là. » Avec sa main, elle avait indiqué une large zone, où siégeaient une dizaine d’animaux. « Je vais vous laisser regarder, n’hésitez pas si vous avez des questions. »
Même dans l’urgence, elle estimait qu’il fallait prendre le temps de choisir. Un cheval, ce n’était pas juste un transporteur. C’était un compagnon de voyage. Et il fallait faire le bon choix. Elle ne savait pas exactement combien de chevaux il voulait. Elle imaginait quelque chose autour de deux ou trois, maximum. Mais elle ne posa pas la question, attendant plutôt d’avoir un retour du client. Elle n’aimait pas monopoliser la parole.
